Pour qu’il y ait un artisanat fort et durable, il faut des artisans nombreux, bien formés et reconnus par la communauté. Bref tout est a faire dans cette filière même si un DEP existe au Québec.
Supposons pour le moment qu’il soit inutile de se fatiguer à convaincre les acteurs pédagogiques existants. Il nous faut former techniquement quelques dizaines d’ artisans boulangers qui seront compétents et motivés, et cela en nous appuyant sur une solution souple et peu couteuse.
Pré-requis : être adulte ( avoir au moins accompli son secondaire, la personnalité de l’apprenti doit être déjà construite…) et a minima posséder les qualités suivantes : intuitif, aptitude au travail manuel, ponctualité, régularité, capacité a effectuer plusieurs taches en parallèle, savoir parler sans s’arrêter de travailler
Formation théorique : Télétravail via le site de l’INBP (Institut National de la Boulangerie et Pâtisserie de Rouen, en France)
Formation pratique : Apprentissage de 6 mois à 1 an dans une boulangerie, sous la responsabilité du boulanger en charge de la production.
Actuellement cela ne fonctionne pas bien, car il n’y a pas assez de gens qui veulent devenir artisan boulanger : le métier souffre d’une mauvaise image véhiculé par l’industrie (Travail physique, de nuit, pas bien rémunéré) qui n’attire pas les foules . Pour le travail physique, c’est beaucoup moins usant qu’il y a quelques années, et le quart de travail peut débuter à 4 ou 5 heures du matin en utilisant la technique du pointage retardé.
Quant à la rémunération, je propose un 15$ de l’heure, salaire partagé avec un organisme qui abonde au moins la moitié, sinon c’est le boulanger qui assume toute la charge de formation + le salaire. Tant que les boulangers n’auront pas d’aide financière (le crédit d’impôt du PAMT n’est pas suffisant) pour former leurs apprentis, la filière artisanale restera marginale malgré sa popularité auprès du public. Pour 10 apprentis sur 1 an ( 50 semaines) cela représente la somme de 15*40*50*10 = 300 000 $ à repartir entre 10 boulangeries et l’organisme philanthrope. Franchement cela ne représente que le salaire annuel d’un haut fonctionnaire.., une somme minuscule au regard des milliards distribués à la construction ou à la santé
A choisir, vous feriez quoi ?