L’Artisanat se définit comme une activité de production manuelle et de vente locale. Son contraire selon le dictionnaire est l’industrie : mécanisée, standardisée et dont les produits peuvent être vendu partout. C’est ce dernier modèle qui a fini par s’imposer, pour des raisons historiques et financières, au Canada. Cependant nous entrons aujourd’hui dans une ère post-industrielle, ce qui ouvre de nouvelles perspectives à l’artisanat …Pour des raisons pratiques, nous allons prendre pour exemple la boulangerie

Jusqu’en 1945, l’artisanat boulanger se résumait souvent à la production de “pain de fesses”, et beaucoup de gens faisaient aussi leur propre pain. L’industrie boulangère s’est alors développé a outrance, poussé par la grande distribution alimentaire qui a fini par devenir un duopole possédant tous les centres commerciaux, et en particulier les centrales d’achat. La FAC ou fond agricole canadien, entreprise publique responsable devant le parlement canadien, est devenu le fer de lance de cette production industrielle qui n’avantage que la grande distribution alimentaire, pousse à la standardisation des produits agricoles et ne profite en rien à l’artisanat .

99% des produits de boulangerie sont fabriqués en usine avec des ingrédients choisis pour abaisser les couts, assurer une bonne mécanisation des pâtes, la conservation des pains par congélation, puis décongelé dans les étalages. La notion de gout et de santé est devenu marginale, car ,comme pour l’environnement et la biodiversité en politique, ce sont des variables qui ne rentrent pas dans la feuille excel d’un gestionnaire d’une grande compagnie… La communication se charge alors d’inventer une belle histoire pour vous faire croire que vos pains sont corrects.
Comme je l’ai écrit a un dirigeant du FAC : c’est pas étonnant qu’on mange aussi mal au CANADA…

Tout est il figé ? Sommes nous condamnés a subir ce modèle pendant de longues années encore ? Et bien non . Pour deux raisons
- Il existe au Canada un artisanat boulanger de qualité, avec un renouveau a la fin du siècle dernier, en particulier avec benoit Fradette du FROMENTIER à Montréal, ou même Première moisson ( racheté depuis par un groupe alimentaire). La boulangerie artisanale PAT a repris le flambeau avec un focus sur les farines bios locales.
- Nous sommes entrés depuis plusieurs années dans une ère post industrielle au niveau des moyens de production, le travail en usine ou au bureau est devenu tellement productif que la majorité de la population (quoi ‘elle en dise) n’a plus rien a faire sinon consommer….PANEM et CIRCENSES disait les anciens !